Le bâtiment et le textile reculent
- L’Economiste: Selon l’enquête de veille sur le marché de l’emploi, édition 2015, le textile et le bâtiment reculent. Y a-t-il des pistes de réflexion pour redresser la situation?- Anass Doukkali: Une réflexion dans ce sens est menée par les responsables et qui porte sur des mesures d’accompagnement notamment au niveau du crédit bancaire. Ce qui va permettre aux particuliers d’accéder au logement. Le gouvernement vient d’ailleurs de donner un nouveau souffle au logement social de 140.000 DH en mettant en place un certain nombre de contrats avec Al Omrane et d’autres promoteurs pour justement promouvoir le secteur du bâtiment.- Et pour le textile?
- Il s’agit, ne l’oublions pas, du premier écosystème qui a été mis en place dans le cadre de la stratégie industrielle. Ce qui laisse entrevoir des projections très prometteuses de 80.000 à 100.000 opportunités de recrutements à l’horizon 2020. Le Maroc cherche donc à se positionner dans d’autres niches de haute valeur ajoutée au niveau du secteur de textile comme par exemple le fast-fashion et le prêt-à -porter mode ainsi que le jean et le sportswear. - Mais les opérateurs trouvent beaucoup de difficultés à recruter dans ce secteur. Comment expliquer cette situation?
- Pour les métiers basiques comme la confection et la maille, effectivement dans certaines villes, nous avons du mal à trouver des jeunes qui voudraient faire une formation dans ces métiers. Certains centres de formation n’arrivent donc pas à faire le plein pour certaines spécialités de base. Pour les métiers à haute valeur ajoutée, on enregistre un déficit qu’on devrait combler. Pour ce faire, de nouveaux établissements de formation sont ouverts chaque année dans les différentes régions du pays. Sans oublier la mobilisation de l’Anapec pour répondre à des besoins ponctuels en mettant des formations à la carte s’il le faut.
- Les provinces du Sud émergent en termes d’opportunités de recrutements. Comment expliquer cette amélioration?
- L’évolution des intentions en recrutements au niveau de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra revient notamment au lancement dernièrement par la CGEM d’un certain nombre de projets d’investissements dans plusieurs secteurs comme le bâtiment, l’agroalimentaire, la transformation des produits de la pêche et le commerce. Ce qui va permettre de générer des milliers d’emplois au cours des prochaines années. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau modèle économique des provinces du Sud.
Propos recueillis par Noureddine EL AISSIÂ Â

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